Patrimoine religieux

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Patrimoine religieux

 

 La Chapelle de Miègecoste

On y vénère une Vierge Noire à l’enfant classée Monument Historique, dont la présence est attestée au XVIIème siècle. On y est venu longtemps en pèlerinage de toute la région. A l'intérieur se trouve un bel ensemble de vitraux de Louis Gesta, vitrailliste Toulousain de la fin du XIXe siècle, 2 toiles marouflées réalisées par Rixens, peintre de la fin du XIXe et début XXe siècle, et une fresque dans le chevet de la chapelle réalisée par les frères Lasseran.

Historique

La chapelle de Miègecoste, qui domine la cité d’Aspet, est située à mi-hauteur de la colline, au sommet de laquelle se trouve la tour du Chucaou. Il faut remonter au XIVème et XVème siècle pour trouver l’origine de la vierge honorée à Miègecoste. En 1636, la chapelle est en partie détruite par un incendie. On procède pendant un temps aux réparations les plus urgentes et au remplacement de l’ameublement. C’est en 1660 que l’on parle de rebâtir et de décorer la chapelle et on y parvient en partie grâce au legs de l’avocat Jean Bartier. La chapelle se détériora au cours des siècles pour finir en ruines.

Elle a été vendue à la Révolution et il n’est conservé de l’édifice antérieur que l’encadrement de la porte d’entrée et les fondations des murs.

Puis au début du XIXème siècle, en 1810, on décide de reconstruire cet édifice sur l’emplacement de l’ancien et dans les mêmes proportions. C’est en 1856 qu’une statue monumentale est érigée sur le fronton de la chapelle. Cet édifice commence à se détériorer et le Cardinal Sourrieu décide de prendre en charge la reconstruction de la chapelle entre 1897 et 1899. Elle est agrandie à l’ouest de toute la largeur de la sacristie, qui s’ouvre sur le chemin que la chapelle enjambe et recouvre.

En 1945, la foudre tombe et détruit la statue de la vierge placée sur le fronton en 1856. Une souscription est alors engagée afin de remplacer cette sculpture. La nouvelle statue en ciment coulé est réalisée par le sculpteur Jean Druilhe. La pose est inaugurée le 4 mai 1947.

D’importants travaux d’entretien ont eu lieu en 1966-69 et en 1979.

Description

La façade en pierre de taille est construite sur une assise de granit. Cette façade, dont le soubassement comporte trois niches, est percée de neuf ouvertures, qui par rangées superposées, répondent aux trois étages de l’édifice : sacristie, nef et chœur. Les tourelles en encorbellement, qui flanquent la façade au nord et au sud, logent deux escaliers de pierre en colimaçon. Ils conduisent de la sacristie à la nef et de nef à la tribune. A l’extérieur, en retrait de la façade, se dresse le fronton triangulaire, avec une triple ouverture pour abriter les cloches. Une statue de la Vierge, installée au-dessus, domine l’ensemble. Le chœur semi-circulaire, dont le cul-de-four est décoré d’une fresque, est surélevé par rapport à la nef ; on y accède par neuf marches. Cet effet est dû au surplomb donné par la colline. La nef rectangulaire et à vaisseau unique est couverte d’un lambris. De part et d’autre du chœur sont installées deux toiles marouflées réalisées par Rixens, c'est-à-dire que ces toiles peintes sont collées directement sur le mur à l’aide d’un enduit nommé maroufle. La première, à droite, représente le prophète Elie, sous les traits du Cardinal Sourrieu. L’autre, à gauche, sous les traits du chanoine Ribet, elle symbolise Saint Jean-Baptiste avec sa peau de bête. Ces toiles ont été peintes aux environs de 1900 et sont attribuées à un artiste local, Jean-André Rixens (1846-1925), à la demande du Cardinal Sourrieu.  

 

L’église Saint Martin

Historique

L'édifice que l'on voit de nos jours a subi de nombreux remaniements et a presque entièrement été reconstruit au XIXe siècle.

Le clocher est l’ancien donjon de la vieille ville fortifiée du Moyen-Âge, qui dominait et protégeait la porte principale de la ville, la Porte Saint Martin. Le clocher abrite un carillon original datant du XIXe siècle qui est animé manuellement.

La petite porte qui donne accès à l’escalier de ce clocher, pourrait dater du XIVème siècle. Les collatéraux dédiés respectivement à la Vierge et au Sacré-Cœur date de 1850. Le portail d’entrée de style néogothique, place du Cardinal Sourrieu, ainsi que le porche, la chapelle au-dessus des fonds baptismaux et la voûte de la tribune, datent de 1859.

En 1904-1905 la nef de l’église a été exhaussée et remaniée. La construction d’un nouveau clocher a même été envisagée à cette époque, cependant le projet n’a pas pris forme. Le sanctuaire est élargi, on pose un parquet sur le bitume et au nord est construite la sacristie.

En 1955, un incendie se propage dans l’église détruisant la sacristie et provoquant l’effondrement d’une partie de la voûte du chœur. La charpente et la couverture seront alors remplacées. Tout l’intérieur de l’église a été repeint à ce moment là et une partie du mobilier est déplacée ou supprimée. La toiture de l’église paroissiale a été refaite en 2006.

Description

Cet édifice religieux de plan massé (nef à cinq travées et deux collatéraux à trois travées) est bâti en appareil mixte, composé de pierre, de schiste, de calcaire et de grès, qui met en valeur les ouvertures ainsi que les angles de l’église. Un enduit et par endroit un crépi, recouvraient l’ensemble, en partie dégradé ; il laisse entrevoir, ça et là, l’appareillage. Aujourd’hui la toiture du clocher est au même niveau que celle de la nef, ce qui donne un aspect massif à cette église.

Le clocher se compose d’une tour principale presque carré et d’un second corps qui contient l’escalier. Il abrite un carillon comprenant 16 cloches. A l’intérieur, deux chapelles ont été créées dans le collatéral nord, au pied du clocher. Elles sont voûtées d’ogives et les clefs de voûtes sont rehaussées d’un décor végétal. La nef et les collatéraux ainsi que les chapelles et le chœur sont également voûtés de voûtes d’ogives. Les retombées des voûtes reposent sur des culs-de-lampe et des chapiteaux aux décors végétal, animal ou géométrique. Derrière la chapelle des fonds baptismaux, des escaliers ont été installés pour accéder à une petite chapelle avec un autel, qui était destinée au catéchisme. On peut voir à la base la tribune aménagée dans l’ancien donjon le départ d’arcs, qui témoignent de la présence d’un édifice plus ancien.

Une fresque datant des XVe ou XVIe siècles a été découverte après l'incendie de 1955. Celle-ci représente l'Annonciation et se situe au-dessus du maître-autel. Elle est classée aux Monuments Historiques depuis 1970.

 

Chapelle seigneuriale

Aspet était depuis le milieu du XIème siècle la capitale d’une seigneurie, possédant un château et une chapelle qui a certainement été le premier lieu de culte de cette bourgade. Au XVème siècle, la chapelle seigneuriale a été reconstruite. Elle sert ensuite de sacristie jusqu’à la fin du 19e siècle. Le blason, servant de clés de voûte, permet de la dater. En effet, cette héraldique appartient à la famille des Coarraze, qui dirige la seigneurie d’Aspet de 1423 à 1492. On accède à cette chapelle seigneuriale, par une porte étroite, située derrière le maître-autel dans le chœur de l’église paroissiale. Le linteau, ainsi que les montants de porte en pierre de taille de très belle qualité, sont chanfreinés. A la clé de voûte sont sculptées les armes de Raymond-Arnaud de Coarraze. A la retombée des nervures, quatre culs-de-lampe possèdent un décor figuratif. D’après Victor Allègre, ils représentent les classes sociales : le seigneur, le clerc, le bourgeois et le tondeur de moutons. Ces sculptures, de très belles factures, ont gardé leur polychromie d’origine. Le clerc tient un ouvrage dans ses mains, le tondeur de mouton, une paire de ciseaux, le bourgeois porte une coiffe et le seigneur est doté d’une coiffe et d’une barbe. Cette chapelle est éclairée par une ouverture rectangulaire, sûrement rajoutée, bien plus tard, afin d’agrandir cet espace qui avait subi des transformations.  

 

Eglise du Hameau de Gouillou

Cette église a été construite par les habitants du hameau en 1865. Sur le fronton de l’église on peut lire les dates suivantes : 1865-1906. La dernière correspond sûrement à une campagne de travaux dont il n’y a pas trace dans les archives communales. Simplement, le crépi, à base de ciment, posé sur ce fronton correspond bien à cette période.

En 1990 une campagne de travaux est entreprise, les vieux plâtres sont piqués et refaits, les badigeons de l’ensemble de l’édifice sont repeints et le toit doit être repassé. La toiture a été entièrement reprise en 2006.

Cet édifice, à nef rectangulaire unique, possède un clocher mur composé de deux cloches. Le clocher est entièrement recouvert d’un enduit en ciment et le portail d’entrée néogothique a été repeint. Construite avec des pierres locales, schiste, calcaire, …, cette église se termine par un chœur semi-circulaire. La nef et le chœur sont voûtés de voûtes d’arêtes. La sacristie, implantée sur le mur latéral nord, est construite de la même manière. Les ouvertures sont mises en valeur par des montants en grès jaunâtre. Statuaire et vitraux sont les seuls éléments décoratifs de cet édifice.   

L'église possède des éléments mobiliers intéressants :

- une statue en bois représentant Saint-Eugénie, datant du XVIIe ou XVIIIe siècle et restaurée en 2011 par la commune ;

- une série de trois vases de porcelaine de Valentine d'une grande qualité datant du XIXe siècle.

 

 

Eglise du Hameau de Girosp

L’église actuelle a été entièrement reconstruite au XIXe siècle comme en témoignent le décor et le mobilier.

Cette église semble avoir été érigée en 1821. Cependant, tout au long du 19e siècle, une série de demandes d’aide et de subventions sera effectuée afin d’aider la commune à faire des réparations urgentes sur ce bâtiment : révision de la charpente, crépis, construction d’un pilier et repasse du toit en 1838, reconstruction de la toiture en 1858, crépi et consolidation de l’église en 1870… Les travaux de réfection permettent l’ajout du porche et des deux collatéraux.

Un enduit et un crépi recouvrent l’appareillage mixte et non homogène de cette église. Des contreforts viennent renforcer la base du clocher et l’abside du chœur. La nef est voûtée d’ogives. Les voûtes retombent sur des piliers cylindriques qui séparent la nef des collatéraux. Le chœur est voûté d’un cul-de-four. Les collatéraux sont de largeur inégale, celui du nord est plus large que celui du sud, certainement en raison de l’espace restreint. L’ensemble de l’édifice est orné de peintures réalisées vraisemblablement au pochoir sur des thèmes tels que des croix, des fleurs de lys, des médaillons liturgiques … La sacristie a été implantée sur le collatéral sud et le chœur.