L'histoire d'Aspet
L’histoire
L'origine du nom vient peut être de la racine basque du mot ezpel « buis ». S’étant d’abord appelée Espel, Aspet pourrait aussi venir du latin asper « raide », « rugueux ».
L’existence de Seigneurs est attestée dès la fin du XIème siècle, le premier mentionné étant Raymond-At. en 1068. L’un d’eux Armand-Raymond II, participe en 1190 à la troisième croisade. Une charte des coutumes est donnée à la ville et au consulat par dame Barrave en 1383.
Un autre noble se fait connaître, Arnaud-Raymond de Coarraze, qui va se battre à Orléans aux côtés de Jeanne d’Arc en 1428. Il l’accompagne également à Reims pour le sacre de Charles VII. Sa fille, Catherine est considérée comme l’une des grandes bienfaitrices de la commune.
La baronnie d’Aspet vient en importance juste après le comté de Comminges. Son territoire s’étend surtout vers l’est, débordant largement sur les limites du canton actuel, mais ne comprend pas les villages situés au nord, Soueich, Encausse, ni ceux qui sont situés à l’ouest, tels que Juzet et Cazaunous. Elle passe à la maison de Foix, puis à celle d’Albret, dont une des représentantes, Jeanne d’Albret, se convertit au protestantisme. L’acte est peu apprécié par ses sujets. Le dernier Seigneur se nomme Henri III de Navarre, futur Henri VI. L’ensemble est ensuite rattaché à la Couronne en 1606, et la commune devient le chef-lieu d’une châtellenie.
Entre 1906 et 1939, une ligne de chemin de fer régulière assure la liaison avec Saint-Gaudens. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les résistants se réfugient dans la région afin de lutter contre l’occupant. Le coordinateur du mouvement pour le canton, Jean Fauroux, est directeur de l’école des garçons.
L’architecture
L’existence de la bourgade d’Aspet est attestée dès la fin du XIème siècle. Au Moyen Âge la baronnie d’Aspet avait son importance dans le Comminges et sera rattachée à la couronne de France en 1606. La commune devient alors le chef-lieu d’une seigneurie.
La ville s’est construite au cours des siècles entre le pôle religieux, l’ancienne chapelle seigneuriale, actuellement intégrée dans l’église paroissiale Saint-Martin et le pôle économique et républicain : les halles marchandes, aujourd’hui disparues et la Maison commune c'est-à-dire la Mairie.
Les parcelles étroites et longues, possédant généralement un jardin, témoignent de ce riche et lointain passé. La plupart des maisons du centre bourg sont construites en pan de bois. De grandes maisons de maîtres ou des hôtels particuliers, bâtis en pierre et brique, sont également présents dans cette petite ville commingeoise.
Les maisons de maîtres sont souvent situées en périphérie et sur le pourtour du centre ville : Pré Commun, Rue Armand Latour, Côte de la Piscine, Route de St-Gaudens... Ces édifices sont majoritairement des constructions plus récentes.
Les maisons en pan de bois, au cœur de la ville, sont étroites et hautes. Elles sont édifiées le long des rues qui sont parfois étroites. La façade principale des habitations construites en pan de bois, se divise en 2, 3 et quelquefois 4 niveaux, c'est-à-dire un rez-de-chaussée et 1 à 3 étages.
L’ossature en bois se compose de poteaux droits et obliques, appelés "écharpes", qui permettent le contreventement des poussées, donc la stabilité et la solidité de l’édifice.
Le rez-de-chaussée peut être bâti en pierres ou en briques de terre crue ou de terre cuite. Il accueille la porte d’entrée et dans les rues commerçantes, les boutiques et les ateliers artisanaux.
Les étages, percés de fenêtres, servent d’habitation et les combles et "soleilhos" ou galeries couvertes ont une fonction domestique : lieu de stockage, séchage du linge, ...
De très belles galeries ouvertes et soleilhos sont visibles sur Aspet. Ils sont mis en valeur par des gardes corps en bois sculpté ou en fer forgé, donnant aux maisons un caractère remarquable. Ces éléments architecturaux commingeois sont bien caractéristiques de l’architecture Aspétoise.
Généralement, les parties hautes des habitations sont éclairées par des oculi, des ouvertures rondes ou ovales de petites tailles.
Quelques maisons possèdent, aux étages, un encorbellement c'est-à-dire un avancement sur la rue. Ces édifices de constructions anciennes disposent de très belles fenêtres à croisées.
Sur des édifices plus récents on peut remarquer la présence de balcon.
Toutes les ouvertures sont mises en valeur par des encadrements de bois la plupart du temps moulurés ou décorés.
Les toitures, constituées de 2 à 4 pans, sont couvertes de tuiles canal. Une avancée de toit, légèrement débordante, vient protéger les enduits des façades.
La distribution interne se fait grâce à l’escalier qui est souvent disposé en fond de parcelle ou sur un des côtés latéraux de la maison. Des cheminées, présentes à chaque étage, servaient bien évidemment pour le chauffage, mais aussi pour la cuisine.
Matériaux et Couleurs :
La construction citadine utilise des matériaux locaux comme le bois, très présent dans notre région, la pierre et la terre.
L’ossature en pan de bois, généralement en bois de chêne, est remplie de torchis ou de briques en terre crue ou cuite.
Des enduis colorés, ocre jaune, rouge, vert ou bleu, recouvrent l’intégralité des édifices. En effet, très peu de maisons sont construites en pan de bois apparent. Les couleurs chaudes et lumineuses des enduits donnent de la vie à nos centres ville. Quelquefois des décors peints, imitant le colombage ou la pierre, ornent les façades.